Dialogue avec Emmanuel Lagarde, Directeur de recherche à l’INSERM

Comprendre les défauts d’attention des conducteurs afin de les limiter et d’éviter les accidents : c’est le sens des travaux menés par Emmanuel Lagarde, épidémiologiste à l’Institut National de la Santé et de la Recherche (INSERM).

Les dangers du manque de sommeil et des smartphones au volant

Le manque de sommeil et les distracteurs comme le smartphone sont des facteurs connus d’inattention. Pour le téléphone, il est ainsi possible de quantifier l’impact de son usage au volant.

  • Même en kit main libre : le risque d’accident est multiplié par 3 !

L’inattention lié au vagabondage de la pensée

Certains facteurs d’inattention sont plus délicats à définir. Ce degré de préoccupation du conducteur est également un objet de recherche important. Ce qu’Emmanuel Lagarde appelle le « vagabondage de la pensée » : sur le plan neurologique.

Avoir « l’esprit qui vagabonde » correspond à une réorientation de l’activité cérébrale nous déconnectant des tâches en cours. Cet état se révèle un élément qui perturbe la conduite, dans les études menées par le chercheur.

Cet entretien est le second volet d’une série de programmes courts – Parlons Sécurité routière – débutée à l’automne 2021. L’objectif visé : mettre en avant l’état de la recherche scientifique dans le domaine de la sécurité routière.