En octobre, le MEDEF organisait une réunion sur la restitution des travaux d’une étude confiée à l’OFCE (l’Observatoire français des conjonctures économiques) sur l’impact du mécanisme carbone aux frontières (CBAM) à laquelle participait la FICIME.

L’OFCE rappelait à cette occasion que l’Union Européenne est aujourd’hui le premier marché d’échange de quotas d’émission (ETS) au monde avec environ 1 500 millions de quotas en circulation et une couverture de prêt de 41 % des émissions totales de l’Union Européenne. Le système du MACF fonctionnera de la façon suivante : les importateurs de l’UE achèteront des certificats carbone correspondant au prix du carbone qui aurait été payé si les marchandises avaient été produites conformément aux règles de l’UE en matière de tarification du carbone.

Les travaux réalisés par la Commission Européenne sur la couverture du mécanisme CBAM portent sur une couverture pendant une phase pilote à un ensemble limité de produits : le ciment, l’acier, l’aluminium, l’électricité et les fertilisants. La FICIME, qui suit les travaux en cours, reste notamment vigilante aux discussions relatives à la couverture produit concernée et à la méthodologie appliquée. Selon l’étude OFCE, l’introduction d’un mécanisme d’ajustement aux frontières se traduirait par un surcoût compris entre 500 millions et 9,5 milliards d’euros à l’horizon 2030 selon la couverture de la chaîne de valeur et le choix des produits.