L’Assurance Maladie – Risques professionnels présente son nouveau rapport « Enjeux & actions » qui porte sur les chutes de hauteur et de plain-pied.

Les chutes, deuxième cause d’accident du travail en France

Les chutes représentent 20 % des accidents du travail et engendrent des dépenses annuelles
de plus de 1,1 milliard d’euros.

Chaque année, 126 000 accidents du travail (AT) en lien avec une chute sont pris en charge par la branche AT/MP.

Près de 6 accidents du travail sur 10 liés à ce risque sont provoqués par une chute de plain-pied (58 %).

Arrivent ensuite, à parts quasi égales :

  • les chutes dans les escaliers (18 %),
  • et les chutes de hauteur (23 %).

Dans le BTP, les chutes de hauteur pèsent 45 % (31 % maximum pour les autres secteurs).

Les chutes de plain-pied sont occasionnées, dans la moitié des cas, par les caractéristiques du sol, notamment par ses défauts (trous, bordures de trottoir, marches, verglas, huile répandue…), mais aussi par l’encombrement de la voie (près de 15 % des situations).

Les chutes de hauteur impliquent l’utilisation d’une échelle ou d’un escabeau dans un cas sur cinq.

Quel est le coût d’un arrêt de travail lié à une chute ?

La prise en charge des chutes représente 25 % des dépenses de la branche AT/MP.

Le coût moyen d’un arrêt lié à une chute au travail est de 3700 €, soit un tiers de plus que la moyenne constatée pour tous les accidents du travail (2 900 €).

Ce coût moyen diffère selon le type de chute :

  • de plain-pied (3 500 €),
  • d’escalier (3 600 €),
  • et de hauteur (4 400 €).

Ce sont les durées d’arrêt, en moyenne plus longues pour les chutes, qui expliquent ces dépenses de santé.

Si la durée moyenne des arrêts de travail est de 58 jours, elle monte à 73 jours dans le cadre d’un arrêt consécutif à une chute (soit un différentiel de 25 %).

Plus de la moitié des dépenses (55 %) liées aux accidents du travail causés par des chutes est consacrée aux indemnités journalières (600 millions d’euros).

L’INRS propose des ressources pour aider les entreprises à mieux prévenir ces risques.