L’apprentissage bat des records en 2021, les contrats de professionnalisation ne remontent toujours pas la pente.

C’est confirmé, pour l’apprentissage, 2021 aura été une nouvelle année record. En revanche, le contrat de professionnalisation n’a pas profité du même engouement malgré les mesures prises pour soutenir son développement. C’est ce qui ressort de deux études publiées par la Dares consacrées à l’évolution des entrées dans ces deux dispositifs.

733 200 nouveaux contrats d’apprentissage

Le nombre de contrat d’apprentissage est monté en flèche, sous l’effet des aides mises en place mi-2020 dans le cadre du plan « un jeune, une solution » en réponse à la crise sanitaire liée à la Covid-19.

Le nombre de personnes ayant commencé un contrat d’apprentissage est ainsi passé à 733 194 en 2021 (+ 38 %).

97 % des contrats d’apprentissage (711 673) sont signés dans le secteur privé en 2021, dont 53 % avec des entreprises de dix salariés ou plus (48 % en 2018).

L’augmentation des entrées en apprentissage dans le privé entre 2018 et 2021 est portée à 24 % par les entreprises de 250 salariés ou plus, et en grande partie par le secteur tertiaire. Cette hausse profite à tous les niveaux de formation, mais est particulièrement marquée pour les formations du supérieur. 

Autre évolution notable : les titres à finalité professionnelle délivrés notamment par les ministères, les écoles de commerce ou les chambres consulaires représentent 30 % des formations engagées en 2021, contre 6 % en 2018.

120 600 nouveaux contrats de professionnalisation

L’aide exceptionnelle à l’embauche d’alternants complétée par une aide ciblée sur les demandeurs d’emploi de longue durée n’aura pas suffi à relever le nombre des entrées en contrat de professionnalisation à son niveau de 2019.

En effet, alors qu’il s’élevait à 218 697 en 2019, il a chuté à 112 742 en 2020 et n’est remonté que légèrement en 2021 pour atteindre les 120 562. 

Si bien que le nombre global de personnes occupées par un contrat de professionnalisation a continué à baisser (- 18 % sur un an) pour s’établir à 136 500 fin 2021.

La dynamique du dispositif n’est pas la même selon l’âge : les entrées des moins de 26 ans reculent de 5% sur un an, alors que celles de leurs aînés augmentent de 27 %.

La montée en nombre d’un public plus âgé explique que la part des bénéficiaires qui étaient en recherche d’emploi avant leur embauche est passée de 29,8% en 2018 à 46,8 % en 2021, recentrant plus encore le contrat de professionnalisation sur une logique d’insertion.

Dans le même temps, la Dares observe une évolution des certifications préparées. Les diplômes et titres enregistrés au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles) ne représentent plus que 52,6 % des certifications visées, contre 70,8 % en 2018. À l’inverse, 39,8 % des bénéficiaires préparent des certifications reconnues par les branches, comme les certificats de qualification professionnelle (CQP), contre 28 % en 2018.

 DARES résultats nº 42, « L’apprentissage en 2021 », 1er sept. 2022

 DARES résultats nº 43, « Le contrat de professionnalisation en 2021 », 1er sept. 2022